Édition du vendredi 2 octobre 2015
Un quart des collectivités envisagerait de diminuer ses effectifs
26 % des collectivités annoncent qu’elles envisagent de réduire leurs effectifs. Ce résultat livré par le Baromètre annuel des ressources humaines des collectivités locales du groupe Randstad est inédit. Il est évidemment le résultat direct de la baisse des dotations aux collectivités – de même qu’un autre résultat inquiétant : la part des communes estimant que le climat social « se dégrade » dans les collectivités augmente de 15 points.
La baisse des dotations aura, et a déjà, un impact sur la politique ressources humaines (RH) des collectivités : alors que l’an dernier, une collectivité sur deux interrogée par Randstad faisait ce constat, elles sont aujourd’hui 61 % à le penser. Parmi les solutions envisagées pour faire face, 26 % des collectivités interrogées envisagent de diminuer les effectifs (24 % légèrement et 2 % fortement), contre 10 % qui pensent les « augmenter légèrement ». L’an dernier, elles étaient 24 % à envisager d’augmenter les effectifs. Dans les villes moyennes, à la question « envisagez-vous de diminuer les effectifs ? », l’écart entre les réponses positives est de 29 points entre l’an dernier et cette année… et de 56 points dans les grandes villes !
Sur la manière de s’y prendre pour réduire les effectifs, les collectivités ont trois leviers : celui qui est privilégié est le non-remplacement de tous les départs en retraite (77 %), suivi du non-renouvellement de certains contractuels (69 %) et du transfert de personnel par le biais de la mutualisation (24 %).
Autre question posée aux élus : « Quelles vont être (vos) priorités en termes de gestion des ressources humaines pour l’année à venir ? ». 58 % des sondés répondent « la maîtrise de la masse salariale ». Loin derrière viennent la mutualisation (21 %), l’amélioration des performances (9 %) et les mobilités internes (4 %).
L’étude permet aussi de constater une dégradation marquée du climat social au sein des collectivités locales : seules 7 % des personnes interrogées estiment que celui-ci s’est amélioré cette année, contre 43 % qui trouvent qu’il s’est dégradé (+15 %). Dans les communes moyennes, cette proportion est même majoritaire (58 %, soit une progression de 27 points en un an). 47 % des élus interrogés pensent qu’ils vont devoir agir sur la révision du temps de travail pour « mieux maîtriser la masse salariale », ce qui explique les inquiétudes de leurs agents. « Au regard des priorités RH des collectivités, les agents ne doivent pas s’attendre à voir leur rémunération progresser de façon significative », analysent les auteurs de l’étude avec un certain sens de la litote.
De façon plus générale enfin, 40 % des élus interrogés affirment que la « baisse de l’investissement » sera le levier qu’ils choisiront en priorité pour faire face à la baisse des dotations, suivi de la baisse « des charges de fonctionnement et de gestion » (33 %). La hausse des impôts ne recueille que 7 % des réponses.
Télécharger la synthèse de l’étude.
(Enquête réalisée à partir des réponses de 604 collectivités :348 petites communes, 122 communes moyennes, 18 grandes communes, 92 EPCI à fiscalité propre, 24 autres.)
La baisse des dotations aura, et a déjà, un impact sur la politique ressources humaines (RH) des collectivités : alors que l’an dernier, une collectivité sur deux interrogée par Randstad faisait ce constat, elles sont aujourd’hui 61 % à le penser. Parmi les solutions envisagées pour faire face, 26 % des collectivités interrogées envisagent de diminuer les effectifs (24 % légèrement et 2 % fortement), contre 10 % qui pensent les « augmenter légèrement ». L’an dernier, elles étaient 24 % à envisager d’augmenter les effectifs. Dans les villes moyennes, à la question « envisagez-vous de diminuer les effectifs ? », l’écart entre les réponses positives est de 29 points entre l’an dernier et cette année… et de 56 points dans les grandes villes !
Sur la manière de s’y prendre pour réduire les effectifs, les collectivités ont trois leviers : celui qui est privilégié est le non-remplacement de tous les départs en retraite (77 %), suivi du non-renouvellement de certains contractuels (69 %) et du transfert de personnel par le biais de la mutualisation (24 %).
Autre question posée aux élus : « Quelles vont être (vos) priorités en termes de gestion des ressources humaines pour l’année à venir ? ». 58 % des sondés répondent « la maîtrise de la masse salariale ». Loin derrière viennent la mutualisation (21 %), l’amélioration des performances (9 %) et les mobilités internes (4 %).
L’étude permet aussi de constater une dégradation marquée du climat social au sein des collectivités locales : seules 7 % des personnes interrogées estiment que celui-ci s’est amélioré cette année, contre 43 % qui trouvent qu’il s’est dégradé (+15 %). Dans les communes moyennes, cette proportion est même majoritaire (58 %, soit une progression de 27 points en un an). 47 % des élus interrogés pensent qu’ils vont devoir agir sur la révision du temps de travail pour « mieux maîtriser la masse salariale », ce qui explique les inquiétudes de leurs agents. « Au regard des priorités RH des collectivités, les agents ne doivent pas s’attendre à voir leur rémunération progresser de façon significative », analysent les auteurs de l’étude avec un certain sens de la litote.
De façon plus générale enfin, 40 % des élus interrogés affirment que la « baisse de l’investissement » sera le levier qu’ils choisiront en priorité pour faire face à la baisse des dotations, suivi de la baisse « des charges de fonctionnement et de gestion » (33 %). La hausse des impôts ne recueille que 7 % des réponses.
F.L.
Télécharger la synthèse de l’étude.
(Enquête réalisée à partir des réponses de 604 collectivités :348 petites communes, 122 communes moyennes, 18 grandes communes, 92 EPCI à fiscalité propre, 24 autres.)
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